Agressions : les pharmaciens de plus en plus exposés
En 2024, 523 agressions subies par des pharmaciens d’officine ont été recensées par l’Ordre des Pharmaciens. Les signalements ont augmenté de plus de 75% en 5 ans !
De nouvelles
mesures sont mises en place pour lutter contre la banalisation de la violence
envers ces professionnels de santé. Dans plus d’1 cas sur 3, l’agression envers
un pharmacien d’officine est « motivée » par le refus de délivrer un
médicament sans ordonnance, avec ordonnance périmée ou falsifiée. Parfois, il
s’agit de problèmes liés à des stupéfiants, de tentatives de vol ou tout
simplement, d’impatience du patient. Les agressions déclarées par les
pharmaciens à l’Ordre des Pharmaciens et l’Observatoire National des Violences
en Santé sont dans les 2/3 des cas des atteintes aux personnes. La majorité de
ces agressions sont verbales (injures, cris, menaces de mort...) mais 1
fois sur 10, il s’agit d’agressions physiques. Plus inquiétant, une quinzaine
d’agressions avec arme ont été recensées.
Pour autant, seulement 1/3 des
pharmaciens portent plainte. Ces agressions, si elles ne nécessitent
qu’exceptionnellement une hospitalisation, entraînent des arrêts de travail ainsi
que des troubles psychologiques chez leurs victimes.
Un sondage de la Fédération des
syndicats pharmaceutiques de France révèle quant à lui que près de de
9 pharmacies d’officine sur 10 ont été victimes d’une incivilité, d’une
agression ou d’une infraction ces deux dernières années.
Vers la « tolérance zéro » des
agressions envers les pharmaciens