Cirrhose du foie : l’alcool n’est pas l’unique responsable
En France, plus de 200 000 personnes souffriraient de cirrhose du foie. La cause principale et la plus connue de cirrhose est la consommation excessive et prolongée d’alcool. Mais elle n’est pas la seule !
Une
cirrhose survient lorsque le foie a été exposé à une agression chronique, comme
une inflammation, entraînant la destruction progressive des cellules hépatiques.
Les cellules endommagées laissent place à un tissu cicatriciel fibreux qui
envahit le foie. Le foie est alors abîmé de façon irréversible et ne peut plus
assurer normalement ses fonctions : digestion, synthèse de protéines sanguines,
élimination des toxines, etc. Les conséquences d’une cirrhose sur la santé peuvent être
graves et le risque de cancer du foie est augmenté.
La
consommation d’alcool est responsable d’environ ¾ des cas de cirrhose, mais
certaines pathologies peuvent aussi la favoriser : -
L’infection
chronique par le virus de l’hépatite B ou C, qui entraîne une destruction des cellules infectées du
foie par le système immunitaire. En France, environ 280 000 personnes auraient
une hépatite virale chronique. -
La
stéatose hépatique non alcoolique (SHNA) ou « maladie du foie gras », liée à la présence de graisse
en excès au niveau du foie. Elle concerne essentiellement des personnes obèses,
ayant un diabète de type 2 et/ou trop de cholestérol ou triglycérides dans le
sang. C’est une cause de cirrhose qui prend de l’ampleur dans les pays
développés. -
Certaines
pathologies raresà
prédisposition génétique : des maladies auto-immunes du foie (hépatite
auto-immune, cholangite biliaire primitive…) mais aussi des maladies du
métabolisme, comme le déficit en alpha-1 antitrypsine (une enzyme hépatique), l’hémochromatose
héréditaire qui entraîne une accumulation de fer dans le foie, ou la maladie de
Wilson qui surcharge le foie en cuivre. Toutes
ces maladies peuvent être prises en charge pour éviter ou freiner une
dégradation du foie susceptibles de mener à une cirrhose.