Pour comprendre : qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?
En 2022, 320 000 personnes étaient prises en charge pour une polyarthrite rhumatoïde en France...
Cette maladie inflammatoire chronique des articulations reste
mal comprise et ne peut être guérie, mais bénéficie de traitements innovants
permettant de ralentir son évolution.
La
polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme qui se manifeste par poussées :
des périodes d’aggravation et d’accalmie se succèdent. C’est une maladie
auto-immune : l’inflammation est provoquée par une dysfonction des
défenses naturelles et la production anormale d’anticorps contre la membrane
synoviale entourant les articulations. Elle entraîne des douleurs, des
gonflements et des raideurs articulaires des pieds et des mains, pouvant s’étendre
aux coudes, aux genoux, aux hanches… Fatigue, perte d’appétit et problèmes de
sommeil accompagnent souvent les troubles. Avec le temps, les articulations peuvent
se déformer et s’abîmer définitivement, induisant alors un handicap important.
Les
causes de la polyarthrite rhumatoïde restent méconnues : des facteurs
génétiques et environnementaux semblent la favoriser. On constate que les
femmes ménopausées et les fumeurs sont plus touchés, que certains gènes
prédisposent à la maladie et que celle-ci peut s’associer à d’autres maladies
auto-immunes.
Vers
de nouvelles solutions pour contrôler la maladie
La
prise en charge de la polyarthrite a connu d’importantes avancées ces dernières
années. Outre les antalgiques et anti-inflammatoires qui soulagent les douleurs
des poussées, le traitement « de fond » de la maladie comprend le
méthotrexate, un immunosuppresseur, et en cas de résultats insatisfaisants, une
biothérapie qui inhibe un facteur d’inflammation (TNF-alpha). Comme ils
agissent sur le système immunitaire, ces traitements nécessitent des
précautions et un suivi médical étroit. La kinésithérapie apporte également
d’importants bienfaits pour la mobilité. Une chirurgie peut être envisagée
lorsque les médicaments ne suffisent plus. Actuellement, plusieurs travaux de
recherche s’efforcent de décrypter les mécanismes de la maladie pour mettre au
point de nouveaux traitements ciblés.